Parlons transformation
Stéphane Courgeon, Journaliste : « Bonjour et bienvenue ! Je vous emmène
aujourd’hui à la rencontre d’une entreprise ouverte. NGE, c’est un bâtisseur d’infrastructures un
groupe multi-métiers de travaux publics qui conçoit des routes, des ponts, des réseaux de fibres optiques et des
espaces de vie.
CA : 2,4 Mds
15 pays
Présent dans 15 pays, il emploie 13 000 personnes dont 11 000 en France. Et puis NGE,
c’est un groupe qui s’est toujours attaché à favoriser l’actionnariat salarié. Mais si, jusqu’en 2015, il
s’agissait surtout des dirigeants et des managers, cette possibilité est offerte, depuis, à l’ensemble des salariés.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, 8000 collaborateurs détiennent des actions de l’entreprise. »
80% du capital détenu par les salariés et dirigeants.
C’est donc sous l’impulsion d’Antoine Metzger, Président de NGE depuis 2014 que l’actionnariat
salarié s’est considérablement renforcé. Il va nous raconter, dans un instant, pourquoi il a initié ce partage,
quels en sont les impacts et plus globalement, comment l’humain est au cœur du modèle NGE. »
Chez NGE
SC : « Bonjour Antoine Metzger ! »
Antoine Mezger, Président :« Bonjour Stéphane ! »
SC : « Merci de nous accueillir. Pourquoi prenez-vous cette décision
en 2015 de développer l’actionnariat salarié, quel est votre constat au départ ? »
AM : « La décision, on la prend pour partager. Partager avec
l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs, la valeur qu’eux-mêmes créent au quotidien sur les chantiers. »
Partager la valeur
SC : « Et, quelle forme prend cet actionnariat
techniquement d’abord ? »
AM : « Techniquement, c’est pour la partie française, un fonds
commun de placement Entreprise, un FCPE qui permet de recueillir chaque année, l’intéressement et
la participation ou les versements volontaires de nos salariés investis en actions NGE, et à
l’international, puisque l’actionnariat est aussi ouvert au Mexique et au Maroc, d’autres formes réglementaires
de ces pays. »
SC : « Est-ce que l’actionnariat salarié fait, pour autant,
des salariés fidèles et engagés ? »
AM : « J’en suis certain. Je ne sais pas comment le démontrer mais,
l’exemple de cette incroyable année 2020 que l’on vient tous de traverser, la solidarité, l’engagement des
salariés au quotidien auprès de NGE, a sûrement trouvé sa source dans cet actionnariat, une partie,
en tous cas. »
SC : « Et en quoi cela influe vos décisions au quotidien,
vos décisions stratégiques du groupe ? »
AM : « Cela veut dire que, les choix qui sont faits dans l’entreprise
sont faits en intégrant le fait que nous avons comme actionnaires, les hommes et les femmes qui travaillent au
quotidien dans l’entreprise et donc, les choix que nous faisons, sont forcément influencés par leur bien-être,
je vais dire ça comme ça, leur épanouissement. Jamais, on prendra une décision contraire à leurs intérêts par le seul
fait qu’ils sont pour 16,5%, propriétaires de leur propre entreprise. »
Utilité sociale et sociétale
SC : « Vous avez structuré chez NGE, votre démarche
RSE en matière environnemental et aussi en matière d’utilité sociale et sociétale, je voudrais qu’on
dise d’abord un mot sur ce que vous avez fait en direction des réfugiés, racontez-moi. »
AM : « NGE s’est inscrit dans le programme national
qui s’appelle le programme HOPE, qui consiste à intégrer dans notre pays des réfugiés
entrés légalement, bien évidemment, au travers de l’emploi. Donc, nous avons intégré sur nos chantiers et dispensé
des formations à ces réfugiés. »
SC : « Dans le cadre de cette démarche très centrée sur l’humain
dans l’entreprise, est-ce que finalement, l’ascenseur social fonctionne bien chez vous ? »
AM : « Il fonctionne bien et j’en suis très fier, il est très
important de pouvoir se dire que, grâce à l’entreprise, des jeunes sans diplôme au départ, peuvent gravir une
à une les marches de la hiérarchie de l’entreprise pour arriver au plus haut qu’ils le méritent et pour ceux-là,
NGE leur donne tous les moyens possibles, en particulier au travers de formations. »
SC : « En matière de mixité, on peut dire que le secteur
BTP est évidemment pas celui qui emploie le plus de femmes, j’imagine en tous cas, mais on sent
que ce n’est pas un constat dont vous avez envie de vous satisfaire ? »
AM : « On ne peut pas se satisfaire de n’avoir que 10% de femmes
pour plein de bonnes raisons et en particulier parce que cela nous couperait de la moitié de la population et de
la moitié des talents dont on a besoin pour faire grandir l’entreprise. Et donc, nous avons mis en place un certain
nombre d’actions qui aujourd’hui, en termes d’encadrement, a porté ses fruits.
On a été capables, en 3 ans, de multiplier par 3, le nombre de femmes encadrantes de chantiers. Voilà
un sujet sur lequel nous avons réellement progressé et donc, le BTP n’est pas un métier exclusivement
réservé aux hommes. »
SC : « Crédit Mutuel Equity est
actionnaire à hauteur de 20% dans NGE, quel est l’apport de ce partenaire dans votre démarche
RSE et dans la démarche d’actionnariat salarié ? »
AM : « Écoutez, le Président que je suis, ne pourrait rien
décider, ne rien faire, sans un vrai soutien de Crédit Mutuel Equity et je sais, que
j’ai leur soutien sur ces sujets-là, je sais qu’ils ont vu dans ces transformations, une façon d’accompagner
sur le long terme l’entreprise dans tous ces aspects, de sa croissance, dans le fait qu’elle grandit en étant
plus responsable, plus exemplaire. »
Un conseil ?
SC : « Quel conseil donneriez-vous à un chef d’entreprise
qui voudrait s’engager, tel que vous l’avez fait dans l’actionnariat salarié ? »
AM : « N’attendez pas, faites-le dès aujourd’hui ou plutôt dès demain.
Cela n’est pas compliqué et cela apporte énormément en termes d’engagement, d’unité, et de
pérennité de l’entreprise. »
SC : « Merci Antoine Metzger ».
AM : « Merci Stéphane »